Située au pied du massif forestier de Biveau, le long de l’ancienne route qui reliait Villers à Godbrange par St-Nicolas , elle s’écoule dans le ruisseau Moulaine.
A l’origine c’était la seule fontaine qui se trouvait sur le finage de la commune, elle était donc très appréciée bien que fort éloignée du village.
Ce n’est que dans les années 1834 / 1835 que fut construit le lavoir à 4 bassins. Les lavandières étaient protégées de la pluie et du soleil par 2 petits toits posés en pente vers les bassins.
Les grosses familles de Villers s’y rendaient, pour y laver le linge, en chars ou tombereaux tirés par des chevaux, surtout dès l’arrivée du printemps, car le linge était souvent en suffisance pour passer l’hiver sans être obligé de faire de lessives Les petites lessives étaient transportées soit sur le dos dans des hottes, soit dans des charrettes.
Le repas de midi était quelque fois pris sur place et le déplacement se faisait souvent avec des amis.
Pendant les beaux jours le linge était mis à sécher sur la petite prairie à proximité de la fontaine.
Pour ceux qui étaient à pieds il restait une tâche pénible à accomplir : la remontée vers le village, amis ou enfants s’attelaient alors à la charrette et c’était un grand soupir de soulagement lorsque l’on apercevait les premières maisons.
Les enfants aimaient bien jouer dans le cadre magnifique et semi-sauvage de la vallée de la Moulaine.
Lorsqu’il faisait très beau les baignades dans le ruisseau et la fontaine étaient très appréciées.
Cette Grande Fontaine, dont l’origine disparaît dans la nuit des temps (Celte, Gauloise ou Romaine ? ), fut également utilisée comme point d’eau par la population de Villers qui s’était réfugiée, en quasi-totalité, dans la forêt de Sélomont lors des pillages et incendies des années 1633, 34 et 35. Le village ne comptait plus alors, intra-muros, qu’une trentaine d’habitants.
Restaurée en 1923, puis détruite lors de la dernière guerre il ne resta plus, de la Grande Fontaine, que les bassins et des pans de mur.
Le village de Villers a toujours été très sensible aux périodes de sécheresse, les puits à sec et un forage déficient ont conduit les habitants à l’utiliser, en l’état, jusque dans les années 50.
Lors de la grande sécheresse de 1947 elle resta le seul point d’eau du village et les agriculteurs durent y descendre pour remplir des tonneaux destinés à abreuver le bétail.
Elle était dans un état de délabrement total lorsque le Conseil Municipal de la Commune, dans sa séance du 4 mars 1956, vota, premièrement, la reconstruction du ponceau permettant le libre écoulement de l’eau de la fontaine sous le chemin forestier d’accès au bois de Biveau et, deuxièmement, la mise en vente aux enchères des anciens matériaux qui la constituaient.
Quant à l’utilisation de son eau, qualifiée de « claire, très pure et peu calcaire », une convention, acceptée par le Conseil Municipal de Villers lors de sa séance du 25 juin 1959, autorise la ville de Longwy à capter les sources de la fontaine de Biveau.
Longwy modernise ce captage en 1989 et remplace la conduite de transfert dans laquelle l’eau circule par simple gravité. Le cheminement de cette conduite est facilement repérable par ses évents de prise d’air, indispensables pour ce type d’écoulement.
Cette convention avec la ville de Longwy fut reconduite, par délibération du Conseil Municipal de Villers-La-Montagne le 19 mars 1992, en modifiant uniquement la redevance annuelle portée de 1000 francs 1959 (soit 1000 centimes de 1992) à 1000 francs.
Les promeneurs qui sillonnent la vallée de la Moulaine connaissent bien le point de regroupement des eaux et les captages de la ville de Longwy. Ils sont visibles sur la rive gauche de la Moulaine, en amont du plan d’eau, à la hauteur du Centre Aéré.
Sur le plus ancien des captages de la Ville de Longwy. On peut lire Eaux de Longwy sur le fronton et 1902 sur la clef de voûte. Mêmes écritures sur le deuxième captage, plus récent, il est daté 1942.
Lors d’importants travaux de nettoyage réalisés en 1993 par le jeune forestier Fabien Champredonde, embauché par la Commune pour six mois dans le cadre d’un CES, le pavage en pierres jointives d’origine fut remis au jour après suppression de deux chapes successives maçonnées mais fortement dégradées.
Les restes du canal de by-pass et de son batardeau d’extrémité ainsi que plusieurs séoles de drainage et de captage furent également mis à jour lors de ces travaux.
Appelée ainsi pour la différencier de celle de Biveau, elle fut construite en 1845 au débouché de la rue de la Brasserie dans le lieu-dit des Pâquis. Elle ne fut couverte qu’en 1849.
Par délibération du Conseil municipal du 25 novembre 1977, il fut décidé de rénover le bâtiment et le transformer, par mise en place d’une dalle sur le lavoir, en dépôt de matériel et annexe à la salle des sports. Ce bâtiment sert maintenant d’atelier municipal.
Cet ancien lavoir est toujours alimenté en eau, comme à l’origine, par les séoles d’évacuation des surplus des puits de la rue Emile Curicque et des cuves de l’ancienne brasserie (de la rue éponyme), et une autre source, plus capricieuse et moins abondante, captée dans le haut des pâquis.